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Riton Lacapuche, Historien moderne !
8 octobre 2008

Essuie-glaces et coups fourrés (1/3)

Comme tout enseignant-chercheur qui se respecte, c’est-à-dire qui se salue poliment quand il se voit dans un miroir, je possède une automobile. C’est plus pour rentrer dans le moule à cake qu’autre chose. Aujourd’hui, c’est un des facteurs de reconnaissance sociale, voire le postier par excellence ! J’eus préféré que cela soit le nombre de livres possédés dans sa bibliothèque qui fasse la différence, mais que voulez-vous, le monde va mal…

Je dispose donc d’une 2CV rouge flambant neuve, datant de 1968 et qui « en jette », comme disent les malappris. Je ne la prends guère souvent, et d’ailleurs la dernière fois c’était pour retrouver Jean-Guy de Montaxy*. En règle générale, j’utilise justement le taxi, le bus, le train, l’avion, le trameuway, le bus ou encore le méteuro. Je n’ai pas encore testé les nouvelles bicyclettes municipales, et ce uniquement pour protéger ma moumoute des rafales de vent.

Toujours est-il que cette fois-ci, je ne pouvais utiliser que ma voiture. Je devais en effet me rendre à un colloque qui se déroulait dans un coin légèrement reculé, pour ne pas dire dans un trou perdu. Seule une auto pouvait me conduire dans cette faune sauvage, éloignée de la civilisation, où les autochtones parlent en utilisant un étrange patois, comme le font par exemple les cheutis dans le Nord.

Je quittais mon domicile et déambulait en sifflotant sur la Place Herchi, tout heureux à l’idée de prendre le volant pour la deuxième fois en six ans. Je déboulais ensuite en grande pompe et en grandes pompes (taille 44) dans la rue du mouton qui fume, dans laquelle j’avais garé ma voiture la dernière fois.
L’histoire a beau être récente, il n’empêche que le soleil brillait ce jour-là, et je vous assure que je ne mens pas ! Je partais donc le cœur en fête, en suivant d’un œil mon itinéraire tracé au crayon de bois sur une vieille carte, routière évidemment.

Après un trajet sans encombres (un chevreuil évité, deux chats écrasés, trois demi-tours en ligne blanche, une grand-mère poussée dans un fossé), j’arrivais au bout de mon voyage. L’organisation du colloque, qui s’étalait sur deux jours, m’avait réservé une chambre à l’hôtel. Le portier ainsi que le réceptionniste m’avaient l’air aimables, et en tout cas bien plus sympathiques que le voiturier, que j’avais surpris à étouffer un rire en découvrant mon auto. Un jaloux, probablement…

Je déposais mes modestes affaires dans ma chambre, où je décidais de me reposer quelques instants en attendant le déjeuner. Le colloque ne débutait que dans l’après-midi et j’avais le temps de somnoler un petit peu.

C’est à pied, ou plutôt en courant que je reliais ensuite mon hôtel à la salle de conférences. Peu habitué à me lever de si bon matin, je m’étais un peu trop assoupi et j’avais raté l’heure de la distribution des victuailles. Heureusement, ma part avait été gardée. C’est ce qu’on appelle aller chercher son repas de midi à quatorze heures…

A 14h30 tout juste, je pénétrai dans le bâtiment d’étude. Ballonné mais surtout rouge comme une écrevisse ou comme un feu tricolore une fois sur trois, j’étais sûr de ne pas faire pâle figure à côté de mes collègues.... C’était toujours ça de pris…

A suivre…

* Voir Les toiles mystérieuses

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Commentaires
C
Le voiturier peut bien ricaner bêtement car il ignore - le sot ! - que la 2 CV est une voiture pleine d'avenir (dans le domaine des antiquités).<br /> <br /> Merci pour le "crayon de bois", je vois que M. Riton a retenu la leçon ;-)
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G
vivement mercredi prochain ^^
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Riton Lacapuche, Historien moderne !
  • Riton Lacapuche, enseignant-chercheur réputé dans le monde entier, n’a pas son pareil pour résoudre un mystère ! Super-héros intellectuel, souvent incompris mais efficace dans l’action, il sait aussi travailler de temps en temps !
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