Riton prend position
Mes chers lecteurs, l’heure est
grave !
Ma faculté est maintenant bloquée depuis deux semaines par une bande de malandrins. Ceux-ci s’opposent soi-disant à la loi LRU, relative aux libertés et responsabilités des universités.
Que nenni ! Tous les
honnêtes gens savent que les bloqueurs sont de vilains garnements, préférant la
paresse à l’enseignement, préférant ingurgiter du chanvre berrichon plutôt
qu’une infusion à la camomille. Il faut bien que cette vérité apparaisse.
Je le dis haut et fort ! Ces bloqueurs sont comparables à des malfaiteurs qui auraient pris un supermarché en otage, voire une banque de riches rentiers.
Ces immondices à l’intelligence
douteuse s’imaginent qu’ils vont s’en tirer comme cela ! C’est sans compter sur
la réaction des travailleurs, des élèves soucieux de leur avenir, des
enseignants désireux de les aider à réussir, et des enseignants-chercheurs
soucieux de s’enrichir.
C’est pourquoi je suis pour la LRU, la Lutte contre les Révolutionnaires Unifiés. Ces délinquants empêchent les gens de bonne morale de suivre leurs études, en ne pensant qu’à eux-mêmes. S’ils ne veulent pas travailler, qu’ils restent chez eux.
Au surplus, quand bien même la loi serait réellement visée, ce ne serait qu’exagération et calembredaines imbéciles. Cette loi n’a rien de choquant au demeurant. Elle privatiserait les facultés et accentuerait les inégalités entre les fils à papa et les fils d’ouvriers. Rien de choquant, en somme. Les universités sont faites pour l’élite, et non pour les gueux des bas quartiers.
Cette loi est donc un simple prétexte pour ces empêcheurs d’enseigner en rond, et la véritable question est de se prononcer « pour » ou « contre » le blocage. A noter que des sondages très significatifs, étant donné que 0,0001% des étudiants y participent à chaque fois, indiquent qu’une écrasante majorité des étudiants souhaite la reprise des cours.
Dieu soit loué, le monde n’est
pas complètement fou. La plupart des étudiants anti-bloqueurs a bien raison de
lutter pour la reprise des cours. S’intéresser à la loi « alibi » à
laquelle s’opposent les fainéants, comme ils le demandent, serait une simple
perte de temps.
Luttez donc, chers lecteurs, pour la reprise des cours ! Organisez-vous, renseignez-vous, pétitionnez, interrogez, faîtes tout votre possible pour que l’inadmissible disparaisse à jamais !
Sus aux anarchistes !
Riton.